« Un nombre croissant de gouvernements dans le monde, dont celui du Royaume-Uni, ont recours au piratage pour faciliter leurs activités de surveillance. Pourtant, le piratage génère des risques spécifiques et sérieux pour notre vie privée et notre sécurité. Il est beaucoup plus intrusif que toute autre technique de surveillance, permettant d’accéder à des informations suffisantes pour établir le profil détaillé d’une personne, ainsi que de modifier ou de supprimer ces informations. En outre, non seulement le piratage porte atteinte à la sécurité des systèmes ciblés, mais il peut également compromettre l’intégrité de l’internet dans son ensemble. Pour ces raisons, Privacy International a porté une attention toute particulière à cette question et cherche à bloquer le recours à ces méthodes par la voie judiciaire. » Caroline Wilson Palow, directrice juridique de Privacy International
De quoi il s’agit : Le piratage gouvernemental désigne l’exploitation par ou pour le compte de gouvernements de vulnérabilités dans les systèmes de smartphones ou d’ordinateurs portables (médias sociaux, courriels) pour accéder à des informations qui sont normalement cryptées ou inaccessibles.
Comment ça marche : Par le déploiement de logiciels malveillants ou « malware » – des programmes informatiques conçus pour s’infiltrer dans l’appareil d’un utilisateur. Le logiciel malveillant peut modifier l’appareil afin de contrôler et de surveiller les données personnelles et l’activité numérique de l’utilisateur.
Pourquoi cela pose problème : Le piratage de nos appareils constitue une attaque contre notre vie privée. Il met un pouvoir énorme entre les mains des États, qui peuvent utiliser les données ainsi recueillies pour contrôler les populations.
Plus d’information: