smartphones et extraction de données

De quoi il s’agit : La technologie d’extraction des données de téléphones portables repose sur la connexion physique de l’appareil portable à analyser à un dispositif externe qui extrait, analyse et affiche les données contenues dans le téléphone ciblé. Un grand nombre d’entreprises fournissent aux forces de police des technologies pour extraire des données d’appareils électroniques.

Selon Privacy International, « l’extraction dans le nuage (ou analyse dans le nuage) est la capacité d’accéder à, extraire, analyser et conserver des données stockées dans le nuage (ou cloud), un terme largement utilisé par les entreprises technologiques pour désigner le stockage à distance de données d’applications ou d’appareils, généralement sur les serveurs d’une société tierce. Parmi les exemples : Dropbox, Slack, Instagram, Twitter, Facebook, les produits Google tels que My Activity, Uber et Hotmail. »

Comment ça marche :  En connectant un smartphone (ou un appareil similaire) confisqué à un individu, la police et d’autres organismes étatiques peuvent télécharger toutes ses données et son contenu. Un rapport est généré fournissant des détails sur les messages texte, la localisation et l’historique des appels. La technologie de « Cloud Extraction » (extraction dans le nuage) peut même accéder à des applications tierces, comme WhatsApp et Facebook.

Pourquoi cela pose problème : La technologie d’extraction de données permet à la police d’effectuer une « fouille numérique » des personnes. Le téléchargement de données à partir du téléphone d’un individu peut révéler des données profondément personnelles et permet aux organismes d’État de s’immiscer encore davantage dans notre vie privée. Cette technologie est utilisée de manière disproportionnée contre certaines communautés et peut être utilisée pour réprimer la contestation.

La technologie actuellement disponible ne rend pas possible d’isoler des données spécifiques. Ainsi la police a accès à des quantités illimitées de données de l’appareil de l’utilisateur. Toutes les données sont extraites, qu’elles soient pertinentes ou non pour la situation en question. Actuellement, il n’existe pas de cadre juridique clair sur la manière dont ces informations doivent être conservées, sur la quantité d’informations pouvant être extraites et sur les circonstances où cette extraction est autorisée.

Une fois les données extraites, toutes les informations sont stockées par les services de police dans leurs bases de données, la plupart du temps de manière non cryptée et facilement accessible, et souvent sans autorisation judiciaire.

Plus d’information :

Privacy International | What types of data can law enforcement extract my phone

Privacy International |A technical look at Phone Extraction

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